Ma pratique

Qu’est-ce que la psychologie clinique ?

Le mot “clinique” vient du grec clinique qui signifie « propre au médecin qui exerce son art près du lit de ses malades », lui-même venant de klinê, « lit ».

Le psychologue clinicien est celui qui applique les connaissances de la psychologie scientifique auprès de ses patients. Il doit donc avoir une solide connaissance de sa discipline et se tenir régulièrement informé des nouvelles évolutions scientifiques. Mais, à mon sens, il doit surtout faire preuve d’humilité car :

  • La psychologie est une science humaine et son objet d’étude “l’humain” ne peut pas être étudié au même titre qu’un phénomène physique ou biologique sans une perte d’information. Ainsi, comment vérifier qu’une psychothérapie est efficace ? Il est possible de définir les fondements scientifiques d’une psychothérapie et de protocoliser les méthodes utilisées mais l’on ne peut pas, même dans un cadre expérimental, maîtriser certaines variables pourtant déterminantes dans le succès d’une thérapie (qualité du lien thérapeutique, événement de vie heureux ou malheureux au décours de la thérapie ….).
  • Chaque patient vient consulter avec ses propres difficultés et ses propres ressources. Une méthode thérapeutique peut démontrer dans la littérature une efficacité certaine pour résoudre les symptômes de mon patient, sans pour autant que sa mise en œuvre soit adaptée ou souhaitable dans sa situation actuelle.

Sur ce constat, je refuse de me définir comme appartenant à une école, et je pratique au même titre que de nombreux psychologues cliniciens et psychologues de la santé une approche dite “intégrative”. C’est-à-dire que je m’enferme pas dans un cadre théorique unique mais utilise plutôt, de manière pragmatique, les méthodes qui paraissent les plus adaptées à la situation présente du patient que j’ai en face de moi (en tenant compte de ses difficultés mais aussi de ces ressources). Je considère l’être humain de manière globale (holistique) en prenant en compte ses dimensions physiques, émotionnelles, mentales, sociales, spirituelles et en restant consciente du fait que la totalité de l’être humain est beaucoup plus que la somme de ses parties.

Pour vous aider à y voir plus clair, voici tout de même un aperçu des fondements de ma pratique :

Les techniques d’entretien issues de la psychologie humaniste

L’approche humaniste, également connue sous le nom d’approche centrée sur le patient, est une approche de la psychothérapie développée par le psychologue américain Carl Rogers. Cette approche se concentre sur la personne dans sa globalité et considère que chaque individu est capable de trouver des solutions à ses propres problèmes.

Carl Rogers était convaincu que chaque personne a en elle des ressources qui peuvent l’aider à surmonter les difficultés de la vie. Il pensait également que chaque individu est unique et que la compréhension de sa personnalité est essentielle pour comprendre ses problèmes. Ainsi, l’approche humaniste se concentre sur la personne elle-même, plutôt que sur son comportement ou ses symptômes.

L’approche humaniste de Carl Rogers est basée sur trois principes clés :

  • L’empathie : l’empathie est la capacité de comprendre et de ressentir les émotions d’une autre personne. Dans l’approche humaniste, l’empathie est considérée comme essentielle pour établir une relation thérapeutique positive. Le thérapeute doit être capable de se mettre à la place du patient pour comprendre ses sentiments et ses émotions.
  • L’acceptation inconditionnelle : l’acceptation inconditionnelle est la capacité d’accepter une personne sans jugement. Dans l’approche humaniste, il est important que le thérapeute accepte son patient tel qu’il est, sans chercher à le changer ou à le juger. Cette acceptation permet au patient de se sentir en sécurité et de développer une relation de confiance avec son thérapeute.
  • La congruence : la congruence est la capacité d’être en accord avec soi-même. Dans l’approche humaniste, le thérapeute doit être authentique et honnête avec son patient. Il doit être en mesure de partager ses propres sentiments et émotions avec le patient, ce qui favorise l’ouverture et la communication.

L’empathie, l’acceptation inconditionnelle et la congruence sont pour moi les clés de voûte d’une relation thérapeutique de qualité, quelles que soient les méthodes utilisées par la suite.

Les grands principes et les méthodes des thérapies émotionnelles, cognitives et comportementales (TECC, plus souvent appelées TCC)

J’utilise régulièrement les principes et méthodes des thérapies émotionnelles, cognitives, et comportementales. Cette approche se base sur l’idée que nos pensées, nos émotions et nos comportements sont interconnectés et que, agir sur l’un ou l’autre dans le cadre d’un ré-apprentissage, peut nous aider à retrouver une bonne santé psychique.

Lorsqu’on vit un évènement difficile, on peut être envahi par des pensées et des émotions négatives qui nous font imaginer des scénarios catastrophes. Nous les ruminons et adoptons ensuite des comportements inadaptés. Ces mécanismes expliquent une grande partie des souffrances psychiques.

Le psychothérapeute utilisant les TECC aide le patient à identifier les pensées et les croyances qui contribuent à ses problèmes émotionnels et comportementaux, pour ensuite l’aider à remplacer, par ré-apprentissage, ces pensées irrationnelles par des pensées plus réalistes et adaptatives. En termes simples, il s’agit de mieux comprendre les cercles vicieux dans lesquels nous sommes piégés et d’apprendre à en sortir. Ces thérapies sont efficaces pour traiter des problèmes tels que la dépression, l’anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et les phobies.

Illustration du cercle vicieux pensées, émotions , comportements en TCC

En TCC, le thérapeute travaille en collaboration avec le patient. L’entretien se fait en face-à-face. Le patient est amené à réaliser des exercices entre les séances et sa participation est un élément essentiel du succès de la thérapie.

Les objectifs sont clairement posés dès le départ. L’avancée dans le processus thérapeutique se fait par hypothèses que le patient et le thérapeute valident ou invalident ensemble.

Même s’il est impossible de prédire la durée d’une psychothérapie, les TECC sont souvent décrites comme brèves (par comparaison avec la psychanalyse). Le thérapeute utilise une approche pragmatique dont le but est d’aider le patient à se libérer au plus vite des symptômes qui l’entravent et à retrouver le chemin vers une vie autonome (dans laquelle il n’aura plus besoin d’un thérapeute !).

La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT)

Issue de la troisième vague des TCC, l’ACT est une thérapie comportementale, cognitive, émotionnelle et existentielle. L’ACT fait le postulat que, pour ne pas ressentir des émotions désagréables, nous avons tous tendance à adopter des stratégies d’évitement expérientiel. Ces stratégies d’évitement seraient à l’occasion de beaucoup de situations de souffrance psychiques. L’ACT aide à apprendre de nouveau comportement pour mieux accepter la présence d’émotions désagréables et accompagne l’engagement progressif vers des actions qui compte. L’ACT est l’outil qui me semble aujourd’hui le plus utile pour aider rapidement mes patients, je vous en dis plus ici !

L’analyse existentielle

L’analyse existentielle n’est pas une méthode en elle-même mais plutôt une approche holistique de l’être humain qui s’intéresse à notre rapport au monde et aux dimensions fondamentales de notre existence, à savoir :

  • Notre rapport à la mort
  • Notre rapport à la liberté et à la responsabilité
  • Notre rapport aux autres
  • La signification de la vie.

L’analyse existentielle peut aider à traverser des moments charnières de la vie (prises de décisions importantes, deuils, maladies). Mais, surtout, je la considère comme le supplément d’âme d’une psychothérapie complète et aboutie. En effet, si la psychothérapie a comme objectif premier de se libérer d’une souffrance, elle peut aussi devenir le moment privilégié où l’on s’interroge de manière plus profonde sur notre rapport au monde pour devenir plus sage, plus libre et plus épanoui … cela de manière durable.

Les techniques psychocorporelles

Je me forme activement aux techniques psychocorporelles pour les intégrer peu à peu à ma pratique. Mon objectif est de pouvoir apporter des ressources supplémentaires à mes patients (exercices de respiration, relaxation …) qui vont être utiles dans le cadre de la psychothérapie mais également pour faire face aux évènements difficiles en dehors des séances. À partir de septembre 2023, je suivrai une formation complète et diplômante en sophrologie.

Cette page descriptive de ma pratique n’est ni figée, ni exhaustive car :

  • Je suis de manière constante en interrogations sur ma pratique et cherche à l’améliorer par des formations continues, supervision, travail personnel.
  • La psychologie reste une science jeune et de nouveaux modèles de compréhension, ainsi que de nouvelles techniques, émergent chaque année, je me dois de m’en tenir informée et de faire évoluer ma pratique si cela s’avère pertinent.
  • Mes méthodes de travail s’adaptent à chaque patient.

Vos questions les plus fréquentes

Vos questions les plus fréquentes

Suis-je la bonne psy pour vous ? Avant de fixer un RDV, je vous invite à lire cette FAQ. Vous pouvez également me contacter en utilisant le formulaire ci-dessous.

Honoraires de consultation à domicile ou téléconsultations conventionnés (dispositif Mon Soutien Psy) = 50 euros

Honoraires de consultations à domicile non conventionnés (hors dispositif Mon Soutien Psy) = 60 euros

Honoraires de téléconsultations non conventionnés (hors dispositif Mon Soutien Psy) = 50 euros

Le règlement de la consultation à domicile se fait à la fin de la séance. Vous pouvez régler en espèce, par chèque ou par CB (via votre téléphone portable).

Pour les téléconsultations, seul le paiement par CB est actuellement possible. Il vous sera demandé de saisir vos coordonnées de carte bleue avant d’entrer dans la “salle d’attente virtuelle”. Vous ne serez débité qu’à l’issue de la téléconsultation.

Dans tous les cas, vous recevrez une facture par courriel. Si vous avez besoin d’une version papier de la facture, n’hésitez pas à me le demander.

Non. Notre première consultation est tout aussi importante que les suivantes. Nous réaliserons déjà un travail considérable.

La première séance dure normalement une heure (contre 45 minutes pour les suivantes) et je m’arrange pour avoir le temps de répondre à vos questions/inquiétudes même si le temps est un peu dépassé.

Ce cadre me paraît important pour poser les bases d’une relation thérapeutique solide.

Non, je n’accepte de voir en consultation que des adultes de plus de 18 ans.

J’aime les enfants mais je ne me sens pas légitime à les suivre en psychothérapie, faute d’expérience suffisante auprès des jeunes patients.

J’accepte en revanche d’accompagner les adultes qui éprouvent des difficultés dans leur rôle parental.

Non. Pas à l’heure actuelle car je n’ai pas le matériel nécessaire.

Non, je ne reçois que des adultes pour des psychothérapies individuelles.

J’accepte la présence d’un proche en séance si le patient m’en fait la demande, notamment si cette présence peut contribuer à le rassurer.

Il m’arrive aussi régulièrement de voir ensemble des couples ou des familles dans des contextes où j’accompagne une personne malade (ou en situation de handicap) et/ ou son aidant. Mais, il ne s’agit pas à proprement parler d’une thérapie de couple/familiale.

La première consultation dure 1 heure (contre 45 minutes pour les suivantes).

Je fais partie des psychologues qui parlent et essaient de répondre aux questions. Mais j’essaie tout de même de ne pas être trop bavarde lors de la première consultation … pour mieux vous écouter !

Pendant 45 minutes, je me focaliserai sur l’écoute du contexte qui vous amène à consulter et tenterai de comprendre vos attentes vis-à-vis de la psychothérapie. Si vous êtes à l’aise et parlez facilement, j’éviterai au maximum de vous interrompre. Si je me rends compte que vous en avez besoin, je vous poserai des questions pour vous aider. Nous n’aurons probablement pas le temps d’explorer tout ce qui vous paraît important, sachez que j’en suis consciente.

Pendant le dernier quart d’heure, je vous expliquerai ma façon de travailler et prendrai le temps de répondre à vos questions. Si c’est votre souhait, nous pourrons fixer un second rendez-vous et, si vous le préférez, vous pourrez prendre un temps de réflexion et me recontacter plus tard si besoin. Il n’est pas facile de s’engager en psychothérapie et de choisir son thérapeute. Je souhaite aider mes patients à vivre ce moment le plus sereinement possible.

S’il y avait une réponse à cette question, le principe même de psychothérapie n’existerait pas. L’être humain est complexe et les souffrances psychiques ne s’arrêtent pas en réparant quelques soudures ou en appuyant sur un bouton Reset. Vous l’aurez compris “ça dépend” !

Par contre, dans le cadre du contrat thérapeutique, je promets la plus grande transparence et honnêteté aux patients qui s’engagent dans une psychothérapie avec moi :

  • Nous définissons ensemble les objectifs de la psychothérapie et nous évaluons les progrès régulièrement.
  • Nous discutons ensemble, aussi souvent que vous le souhaitez, du rythme des séances en fonction de vos besoins et de vos possibilités.

J’accepte de me déplacer dans les foyers logements, les EHPAD et les lieux d’hospitalisation de la métropole Lilloise.

Si vous vivez en EHPAD, nous devrons vérifier avant de prendre rendez-vous que ma visite professionnelle est autorisée par le règlement intérieur de l’établissement.

Si vous êtes hospitalisé, ma visite nécessitera l’accord de votre équipe soignante. Elle doit être compatible avec votre état de santé et les soins en cours.